En marge du mois de la femme

En marge du mois de la femme : Julie Ndawele Ngbo-Ngbo scrute la situation de la femme congolaise et son avenir dans la société

Dans le cadre du mois de la femme, Madame Julie Ndawele Ngbo-Ngbo, Manager Executive et Femme de culture, a pris la parole pour évoquer la situation des femmes congolaises et leur avenir dans la société. Elle a saisi cette occasion pour rappeler que la femme congolaise est capable de jouer un rôle clé dans le développement du pays et qu’il est impératif de prendre conscience des réalités qu’elle affronte au quotidien.

Un constat alarmant sur la condition de la femme congolaise

Selon Julie Ndawele Ngbo-Ngbo, la femme congolaise vit dans un contexte où elle est encore soumise à de nombreuses pressions et injustices. Elle déclare :

« Elle est très souvent réduite au poids de la pauvreté et doit vivre avec les violences qui lui sont infligées, parfois utilisées comme arme de guerre. La situation est déplorable, car elle doit partager son quotidien avec ses bourreaux en raison de l’impunité. »

Elle souligne également l'importance de la justice et du respect des droits fondamentaux des femmes pour que celles-ci puissent évoluer dans une société plus juste et équitable.

La quête d’une place dans la société

La femme congolaise, selon elle, se cherche encore pour trouver sa véritable place. Plusieurs d’entre elles ont baissé les bras face aux défis, tandis que d'autres restent perdues dans un système qui ne leur donne pas les moyens de s’émanciper. Elle alerte sur les conséquences de cette situation sur la jeunesse, soulignant une perte progressive des valeurs.

Elle en appelle donc à une prise de conscience collective :

« Il est essentiel que la femme congolaise se réapproprie son rôle et saisisse les opportunités qui s'offrent à elle. »

Une célébration du 8 mars à reconsidérer

Le 8 mars, journée internationale de la femme, est célébrée de manière symbolique en RDC. Cependant, Julie Ndawele Ngbo-Ngbo regrette que cet événement soit souvent réduit à des festivités superficielles, sans véritable impact sur l'amélioration des conditions de vie des femmes.

« Il est impératif de dépasser les simples défilés et célébrations pour aborder les véritables problématiques des femmes congolaises et mettre en place des réformes qui leur permettront d'accéder à de meilleures conditions de vie et d’emploi. »

L’entrepreneuriat féminin : un levier de changement

Par ailleurs, Julie Ndawele Ngbo-Ngbo a insisté sur la nécessité de structurer l’entrepreneuriat féminin en RDC. Elle met en lumière une statistique frappante :

« 90% des Congolaises évoluent dans l’informel. C’est bien, car cela témoigne de leur volonté de travailler et de subvenir à leurs besoins. Mais tant que cette économie ne sera pas structurée, elle ne pourra réellement prospérer et contribuer au développement du pays. »

Elle appelle ainsi à la mise en place de programmes d’accompagnement et de financement qui permettraient aux femmes entrepreneures de sortir de l’informel et d’accéder à des opportunités économiques durables.

Conclusion

Julie Ndawele Ngbo-Ngbo lance un message fort aux femmes congolaises et à la société dans son ensemble : il est temps de reconnaître la valeur de la femme et de lui offrir les moyens de son autonomie et de son épanouissement.

Elle encourage toutes les femmes à prendre conscience de leur potentiel et à s'engager activement dans des initiatives qui feront d’elles des actrices incontournables du développement du pays.

« La femme congolaise a toujours eu la force et la résilience. Il est temps de transformer ces qualités en leviers concrets pour un avenir meilleur. »